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La digitalisation des TPE : un acquis pour les entreprises
Actualité | Publié le 17 janvier 2025 | Mis à jour le 17 janvier 2025

© Mastercard
En 2024 l’intérêt de la digitalisation pour les dirigeants de TPE en France s'il fléchit légèrement demeure manifeste constate la 4ème édition du baromètre Mastercard - IFOP. L'intégration de l'intelligence artificielle dans les processus de digitalisation est envisagée mais cela est variable selon les tailles et secteurs. Enfin, si elles sont de plus en plus préoccupées par le risque de cyberattaques, les mesures de sécurité prises restent basiques.
La 4ème édition du baromètre Mastercard - IFOP sur la digitalisation des indépendants et des TPE s'appuie sur une enquête menée auprès d’un échantillon de 613 dirigeants de TPE employant entre 1 et 9 salariés. Elle rend compte de la façon dont les plus petites entreprises se saisissent du numérique.
La digitalisation des TPE se consolide
L’importance de la digitalisation connait un fléchissement, passant de 64 % à 59 % par rapport à 2023. Cependant, on observe que le niveau d’équipements des TPE progresse significativement (entre 1 et 7 points) atteignant des scores historiquement élevés depuis 2020. Aussi cette baisse de l’importance de cet enjeu n’est pas nécessairement synonyme de désintérêt, mais reflète plutôt une mise en pratique de la digitalisation.
L’équipement digital le plus répandu pour les TPE demeure lié à leur visibilité en ligne. Ainsi, elles sont 72 % à posséder un site internet vitrine, contre 68 % en 2023 et 61 % en 2020.
Les dirigeants des TPE reconnaissent aussi de plus en plus l’importance d’être présent sur les réseaux sociaux : 67 % d’entre elles possèdent une page professionnelle sur Facebook ou LinkedIn (61 % en 2023).
Le référencement sur internet ou son optimisation (58 %) progresse également (+ 7 points vs 2023).
Les logiciels de gestion, comptabilité ou RH sont également très présents (69 %). Dans près de 6 TPE sur 10, on dispose d’un logiciel de gestion commerciale (62 %).
Enfin, un tiers d'entre elles possèdent un site de e-commerce pour vendre leurs produits ou services en ligne (+ 5 points vs 2023) et 14 % proposent une solution de click & collect (10 % en 2023).
L’intelligence artificielle : un net écart entre les dirigeants de TPE qui l’ont expérimentée ou envisagent de le faire, et les autres
27 % des TPE seulement considèrent l'enjeu de l’intelligence artificielle (IA) comme important tandis que 37 % le jugent pas du tout important. On constate par ailleurs un décalage entre le regard porté sur l’IA par les dirigeants qui l’ont expérimenté ou souhaitent le faire, et les autres (61% et 15%).
43 % des dirigeants de TPE en France considèrent que l’intelligence artificielle est un outil adapté à une entreprise de leur taille. Un dirigeant sur deux (53 %) perçoit le gain en productivité associé à l’usage de l’IA.
26 % des dirigeants de TPE déclarent avoir mis en place au moins une solution IA, ou avoir l’intention de le faire. Une TPE sur cinq a déployé des solutions d’IA pour faciliter l’exercice de son activité (21 %) ou souhaite le faire.
Parmi les principaux freins à l'adoptions de l'IA, le manque d’utilité de l’IA est celui qui est cité en premier par les dirigeants de TPE (59 %). 38 % indiquent aussi la complexité de la mise en place. Ainsi, 23 % des dirigeants de TPE pourraient envisager adopter des outils utilisant l’IA, à la condition de disposer de logiciels accessibles (17 %), d’un accompagnement personnalisé (14 %) ou d’un référent IA (10 %).
Le secteur du service se sent davantage concerné : 35 % estiment que ces nouvelles technologies sont importantes. En effet, le cœur d’activité de ces entreprises correspond davantage à l’utilisation de l’IA. Par contre, les TPE du secteur du commerce sont beaucoup plus critiques : 45 % jugent cet enjeu pas du tout important.
Le secteur du BTP – Construction est le plus réticent vis-à-vis de l'IA (88 % ne l’envisageraient pas contre 77 % en moyenne). C’est également le cas des plus petites entreprises de 1 à 2 salariés (83 %).
La cybersécurité : les entreprises préfèrent prévenir que guérir et adoptent des mesures préventives contre les cyberattaques
La sécurité des données se place en deuxième position des enjeux les plus importants (83 %) après la santé mentale des dirigeants et des collaborateurs (92 %). En 2024, 6 TPE sur 10 ont mis en place une ou plusieurs mesures de prévention contre des cyberattaques, un chiffre stable par rapport à 2023 (58 %). Les entreprises les plus dynamiques sur le sujet sont les plus grandes (74 % des TPE de 6 à 9 salariés, 77 % des entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse un million d’euros), mais également celles qui ont déjà été visées par une cyberattaque (82 %).
La part de TPE ayant mis en place des mesures de sécurité reste stable, tout comme la qualité de l’équipement. Ainsi, 40% des dirigeants de TPE indiquent ne pas avoir l’intention de mettre en place des mesures préventives et 60% pensent que ce n’est pas nécessaire pour leur entreprise.
Les mesures préventives les plus répandues (90 %) demeurent les moins coûteuses et les plus basiques : utilisation d’un antivirus et d’un pare-feu, sauvegardes des données, mises à jour des logiciels et changements réguliers des mots de passe. Deux mesures ont été mises en place par plus de quatre sur dix : l’exigence de mesures spécifiques de la part des fournisseurs, et la formations des collaborateurs (respectivement 49 %, et 44 %). L'évaluation des risques des fournisseurs et partenaires demeure minoritaire (35 %).
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Bernard Plainfossé | Tous droits réservés
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