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Consommer à bas coût : un choix désormais pour près de 6 Français sur 10
Actualité | Publié le 19 février 2023 | Mis à jour le 27 février 2023
Pourquoi les Français optent de plus en plus pour la consommation low cost, ses avantages et inconvénients ? L’internet n’est pas étranger au développement du marché bas coût.
L’Observatoire Cetelem de la Consommation a mené une étude auprès de 14 200 personnes dans 15 pays européens pour questionner la perception des consommateurs européens du marché low cost (à bas coût) et leur appétence pour ses produits ; une enquête réalisée en novembre 2022.
L’édition 2023 de l’Observatoire Cetelem révèle que près des deux tiers des ménages européens (64 %) ont renoncé à des dépenses au cours des 12 derniers mois et pour 4 foyers sur 10 (39 %), ces dépenses concernent des achats liés à la vie courante ou au carburant.
Le prix, mais pas seulement
Les résultats de l’étude indiquent la transformation d’un marché qui, aujourd’hui, séduit bien au-delà des seuls ménages modestes. De la logique du moindre prix à la valorisation de l’habileté du consommateur, le low cost tient toute sa place.
Les Européens connaissent bien le marché du low cost et ils sont 9 sur 10 à en avoir entendu parler. En outre, si en moyenne, 6 Européens sur 10 estiment la vente à bas coût bien développée, 11 % seulement la jugent très avancée.
L’habillement, l’alimentaire et le transport aérien composent le trio gagnant des secteurs synonymes de low cost. La 4e place occupée par la téléphonie pointe le succès des opérateurs dans la croissance d’offres à prix cassés qui ont su séduire dans un domaine parfois très concurrentiel.
La bonne image du low cost auprès des consommateurs
Le marché du bas coût dispose d’une relativement bonne image dans l’ensemble des pays étudiés avec une note moyenne attribuée de 6,5/10. Une représentation qui est en adéquation avec une offre claire.
En effet, pour près de 8 Européens sur 10 (77 %), le low cost est associé avant tout à des prix bas et des services minimums, et est majoritairement (57 %) synonyme d’un bon rapport qualité-prix, une proportion qui s’élève à 66 % chez les consommateurs réguliers de produits low cost, qui semblent donc y trouver leur compte.
Consommer, d’abord et toujours une question de prix
Le prix est, pour les Européens, le principal critère de choix dans l’achat d’un produit, davantage que la qualité (61 % contre 39 %).
Si la priorité accordée au prix est partagée avec la même intensité par toutes les générations, la segmentation en termes de revenus fait naturellement apparaître une différenciation beaucoup plus nette : 70 % des Européens aux revenus faibles placent le prix en premier critère de choix contre 51 % pour les salaires élevés.
Une cible de consommateurs de plus en plus large
Le low cost s’adresse donc à une large cible de consommateurs, des plus modestes aux plus aisés, tous pouvant être concernés par des contraintes budgétaires. En France, près de 6 Français sur 10 dépensent pour du low cost.
Le marché du bas coût a vu son offre évoluer, passant de la simple logique du moindre prix à la valorisation de l’habileté du consommateur, ce qui laisse pressentir un avenir florissant pour les marques et les enseignes de ce marché.
Le low cost, un marché qui se transforme
Le low cost a connu une forte croissance au cours des dernières années, et cette tendance se poursuit en 2023. Les consommateurs recherchent des produits à bas prix sans sacrifier la qualité, et les marques ont répondu à cette demande en développant des offres toujours plus attractives.
Le marché du bas coût a également évolué dans sa stratégie marketing. Les marques ont abandonné la logique du moindre prix pour se concentrer sur la valorisation de l’habileté du consommateur. Elles ont ainsi développé des offres innovantes et créatives pour attirer les clients.
Aussi, le low cost a gagné en notoriété et en crédibilité. Les consommateurs sont de plus en plus conscients des avantages du low cost, notamment en termes de rapport qualité-prix. De plus, le marché du bas coût s’est étendu à de nouveaux secteurs, tels que les produits électroniques, les services financiers et les voyages au sens large.
En résumé
En conclusion, l’étude de l’Observatoire Cetelem de la consommation 2023 met en évidence la forte croissance du marché du low cost en Europe. Les clients sont de plus en plus nombreux à privilégier les produits à bas prix, sans pour autant sacrifier la qualité. Les marques ont su répondre à cette demande en développant des offres toujours plus attractives et innovantes.
Une chose est sûre : le low cost s’avère désormais un marché incontournable de la consommation en Europe.
Du neuf low cost plutôt que l’occasion de marque : l'effet Internet
Alors que la demande de produits d’occasion continue de croître, en particulier sur les sites de vente en ligne, offrant ainsi une alternative plus abordable en période d’inflation, les produits low cost semblent également être de plus en plus populaires parmi les consommateurs européens.
Selon l'étude Cetelem, plus de 60 % des personnes interrogées préféreraient acheter un produit neuf à bas prix plutôt qu’un produit d’occasion de marque. Les seniors sont généralement plus convaincus que les jeunes générations. Toutefois, les consommateurs réguliers de produits à bas coût sont les plus susceptibles de préférer les produits neufs low cost, avec 69 % d’entre eux choisissant cette option par rapport à seulement 54 % de ceux qui n’ont pas l’habitude de consommer des biens low cost.
Autre fait notable : 71 % des consommateurs interrogés pour cette étude, acheter sur Internet est synonyme de pouvoir acheter plus.
Jean-Luc Raymond | Licence etalab-2.0