Retour au Magazine du numérique
Baromètre Konica Minolta de la sérénité numérique 2025 : une PME sur deux n'a pas de stratégie numérique
Actualité | Publié le 13 juin 2025 | Mis à jour le 13 juin 2025

© Konica Minolta
La dernière édition du Baromètre Konica Minolta de la sérénité numérique 2025 révèle que la moitié des TPE PME interrogées ne disposent d'aucune stratégie en matière de transformation numérique.
Dans un contexte économique où l’accélération numérique est déterminante pour la compétitivité, la 3ᵉ édition du Baromètre Konica Minolta de la sérénité numérique – réalisée avec l’Institut Occurrence (groupe IFOP) – éclaire sur le niveau de numérisation des PME françaises.
L'étude qui a interrogé 500 PME (dont 42 % de 10 à 19 salariés et 28 % de 20 à 49 salariés) , offre un panorama actualisé du rapport qu’elles entretiennent avec leur transformation numérique et met en lumière les axes stratégiques et 5 zooms opérationnels qui façonnent l’avenir numérique des entreprises : de la cybersécurité à l’intelligence artificielle (IA), en passant par le cloud, le numérique durable (green IT) ou encore la réforme de la facturation électronique.
Les enseignements sur la stratégie numérique des PME
Des PME qui peinent à percevoir les enjeux du numérique
Une grande majorité, 87 % des PME, se déclarent « plutôt » ou « totalement sereines » face à la transformation numérique. Mais derrière cette apparente confiance, une majorité n’en mesure ni les impacts ni les bénéfices réels.
La moitié des PME sans stratégie numérique
1 PME sur 2 n’a pas de stratégie numérique formalisée et n’y travaille pas. Une situation qui freine leur montée en maturité digitale.
Des freins structurels persistants
Les principaux obstacles déclarés par les répondants :
- la résistance au changement des collaborateurs ;
- le manque de temps ;
- le coût jugé trop élevé ;
- et l’absence de lisibilité sur le retour sur investissement.
De plus, moins de la moitié des PME ont une démarche structurée pour prioriser leurs projets et 15 % n’identifient aucune priorité identifiée.
Les 4 priorités numériques identifiées par les PME
Les PME en mesure de définir leurs priorité les classent dans l'ordre suivant :
- la cybersécurité (35 % des répondants) ;
- la formation des équipes (37 %) ;
- la réduction des coûts (32 %) ;
- les investissements, matériels et logiciels, (25 %).
On note que la réduction des coûts arrive avant les investissements, ce qui révèle la difficulté de beaucoup d'entreprises à appréhender les bénéfices du numérique pour développer l'activité et réduire les coûts.
Zoom sur 5 chantiers opérationnels
1. Numérique durable : un levier encore sous-exploité
25 % des entreprises n’ont pas de politique en matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), et plus de 40 % d’entre elles ne considèrent pas du tout, ou plutôt pas, la transformation numérique comme un pilier de leur RSE.
7 PME sur 10 ne considèrent pas le numérique durable comme un avantage concurrentiel, et ne seraient absolument pas prêtes à payer plus cher pour être plus responsables sur le plan numérique.
Si près de 4 PME sur 10 considèrent ce sujet sans stress, elles sont près de 10 % à considérer la diffusion des normes relatives à la RSE et au développement durable appliquées au numérique comme une source de stress.
2. Cybersécurité et données personnelles : un angle mort
Dans un contexte où cybermenaces croissent, plus d’une PME sur deux ne dispose toujours pas de stratégie de cybersécurité. Les risques les plus redoutés sont :
- le vol et la diffusion de données sensibles (50 % des répondants) ;
- le non-respect du RGPD (39 %).
Cette vulnérabilité persistante expose les entreprises à des impacts potentiellement critiques. Dans ce contexte, définir et déployer une stratégie de cybersécurité et de gestion conforme des données personnelles (deux sujets intimement liés) n’est plus une option mais une condition essentielle à la résilience numérique des PME.
3. Cloud : adoption en hausse mais des inquiétudes persistantes
53 % des PME privilégient le cloud pour stocker leur données en raison de sa flexibilité.
Les avantages perçus du cloud pour les PME sont
- la facilitation des sauvegardes (53% des répondants) ;
- la facilité d’accès et d’utilisation (49%) ;
- le travail collaboratif (45%) ;
En termes d’inconvénients, les PME citent :
- les problèmes de confidentialité des données (46%) ;
- la dépendance au prestataire de cloud (37%).
A noter que la sécurité des données est citée à la fois comme un inconvénient 51 %) et un avantage (43%) du cloud pour sauvegarder les données, ce qui indique que la perception de la sécurité de cette technologie est très polarisée.
La migration vers le cloud ne semble pas être un sujet de stress. Moins d'une entreprise sur 3 pense que le déplacement des outils de travail vers le cloud est générateur de difficultés.
4. Facturation électronique : une obligation encore floue
À l’approche de l’échéance réglementaire, la réforme de la facturation électronique reste insuffisamment comprise par les PME françaises. Seule 1 sur 2 est capables de citer une date précise d’entrée en vigueur. Pourtant, cette obligation ne se résume pas à une simple contrainte administrative.
Au-delà du cadre légal, la facturation électronique constitue un levier puissant de modernisation pour les entreprises. Elle permet :
- d’automatiser les processus ;
- de sécuriser les échanges ;
- de gagner en traçabilité et en transparence sur les flux financiers ;
- d'améliorer la conformité fiscale ;
- de réduire les risques d’erreurs et de fraudes.
Mais surtout, elle représente une véritable opportunité pour les PME de gagner en productivité, en réduisant les délais de traitement, en facilitant les rapprochements comptables, et en accélérant les encaissements.
La transition vers la facturation électronique peut ainsi devenir un levier de compétitivité, au service d’une gestion plus fluide, plus fiable, et plus durable.
5. Intelligence artificielle : 1 PME sur 2 ne se sent pas concernée
La perception de l’intelligence artificielle (IA) par les PME n'est pas homogène :
- 1 PME sur 2 ne se sent pas concernée par les évolutions à venir entraînée par l’intelligence artificielle ;
- 37 % voient l’IA comme un accélérateur de progrès mais 23 % perçoivent davantage l’IA comme source de déshumanisation et de remplacement de l’humain par la machine ;
- seules 35 % considèrent l’IA comme une opportunité (contre 44 % qui pensent le contraire) et 1 PME sur 4 considère l’IA comme un risque ;
- 15 % d’entre elles pensent que l’IA est inutile.
Près de 6 PME sur 10 ne se sent pas suffisamment informées pour préparées pour faire face à ces évolutions.
Paradoxalement, elles ne se sentent pas particulièrement en retard par rapport à ces évolutions (score de retard déclaré : 2/5), et ne se déclarent pas du tout stressées (score de stress déclaré : 1/5).
Un nécessaire accompagnement des PME françaises dans leur numérisation
Le Baromètre Konica Minolta de la sérénité numérique 2025 montre que la transition numérique des PME françaises reste marquée par des incertitudes, des freins structurels et un manque d’accompagnement adapté.
Pour transformer les intentions en véritables leviers de compétitivité, il est essentiel de passer d’un discours technologique à des réponses concrètes, opérationnelles et centrées sur les besoins du terrain.
La réussite de cette transformation passera par le choix de prestataires de confiance capables de conjuguer innovation, sécurité et pragmatisme.
En savoir plus
Julien Karachehayas | Tous droits réservés
Dans la même thématique
Les professionnels du BTP investissent avec pragmatisme dans le numérique
L'étude de l'Afnic dédiée à la présence en ligne des TPE et PME du secteur du Bâtiment et des Travau...
Actualité | 16 mai 2025

GO Entrepreneurs 2025 : des solutions numériques concrètes pour piloter sa TPE PME
Découvrez la présentation de l'atelier animé par France Num lors du salon GO Entrepreneur 2025, sur ...
Actualité | 06 mai 2025

Tour France Num : rendez-vous à Montdidier le 6 juin 2025
Artisans, commerçants, indépendants et TPE PME de la Somme, vous souhaitez numériser votre activité ...
Actualité | 16 mai 2025
