Comment s’assurer de l’authenticité d’un client / fournisseur / partenaire d’affaires : 10 éléments à vérifier

Fiche pratique | Publié le 27 septembre 2023 | Mis à jour le 18 décembre 2023

Les arnaques pullulent sur Internet. En cas de doute sur le sérieux d'un fournisseur, d'un client ou d'un partenaire d’affaires comment faire pour s'assurer de l’absence de tentative de fraude avant de contractualiser ? Un expert vous donne les clefs.

Photo illustrative
Shafin Al Asad Protic - Pixabay

Les entreprises sont régulièrement sollicitées par des clients ou des entreprises, parfois basées dans des pays lointains, pour nouer des relations d’affaires. Derrière ces propositions, peuvent se cacher des cybercriminels qui ont usurpé l’identité d’une autre entreprise pour tenter de vous escroquer.

Pour éviter toute déconvenue, il est indispensable avant de donner suite à une demande de procéder à un certain nombre de vérifications élémentaires.  

Psychologue de formation, Philippe Dylewski, expert en sécurité au travail, intelligence économique au service des entreprises et organisations livre dans cet article ses conseils pour démasquer un éventuel partenaire d’affaire frauduleux.

Lever les doutes pour minimiser les risques : 3 exemples d’entreprises face à l’incertitude

Un importateur de bois me contacte. Il a reçu des offres de huit fournisseurs et comme les prix étaient très bas, il avait quelques doutes. Il ne voulait pas que j'enquête sur chaque entreprise en détail, mais que je jette un coup d'œil au cas où je trouverais quelque chose d'étrange. C'était important car pour passer une commande, il devait payer intégralement la livraison avant qu'elle ne soit envoyée.

Une galerie d’art a signé la vente d’un tableau pour plus de 6.000.000 de dollars. L’acheteur étant une connaissance d’un collaborateur de la galerie, la vente se fait en toute confiance. Le client est un milliardaire, dirigeant d’un parti politique. On le voit même photographié avec Donald Trump.

Une importante société de promotion immobilière envisage un rapprochement avec un groupe indien implanté à Singapour. Le groupe indien est bien réel, aucun doute là-dessus. Ce qui inquiète le client, c’est qu’il a un doute sur l’identité de son contact à Singapour et qu’il soupçonne une fraude. Et si son contact à Singapour n’avait rien à voir avec le groupe indien ?

Voici 3 cas différents auxquels j’ai dû faire face dans l’exercice de mon activité et que j’ai pu résoudre avec une procédure simple, rapide et efficace de détection de tentative de fraude. Ce qui suit ne vous garantit pas que vous ne vous ferez jamais avoir, mais cela devrait éliminer la majorité des arnaques.

Dix éléments à vérifier pour détecter une tentative de fraude d'un partenaire d'affaires

1. Vérifier que la société est enregistrée

Interroger le registre national des sociétés est le premier réflexe à avoir pour vérifier l’existence de la société. Ce fichier public qui répertorie les entreprises et autres personnes morales permet de s’assurer que la société est enregistrée et de consulter un certain nombre d’informations essentielles : adresse, capital, nom des dirigeants, etc.

 

La plupart des pays ont un registre du commerce accessible au public. Pour le trouver, vous tapez dans la langue du pays « registre du commerce » et le nom du pays sur un moteur de recherche.

Une fois sur le site internet du registre national des société, recherchez le numéro de registre de votre potentiel partenaire ou le nom de la société pour savoir si la société existe.

Attention, il est préférable d'effectuer sa recherche avec le numéro plutôt que le nom, pour éviter les risques d'homonymie et aussi parce qu'une une société peut exister sous un nom et avoir un autre nom commercial, ce n’est pas un délit.

Pour les sociétés basées en France, vous pouvez consulter L’Annuaire des Entreprises ou le site Pappers.

Souvent, les arnaqueurs ne créent pas de société. Pour donner un exemple, dans l’enquête « bois », une seule société était vraiment enregistrée. La société immobilière à Singapour n’existait pas.

C’est vraiment la première chose à faire, la plus simple et la plus rapide et vous éliminerez déjà bon nombre d’escrocs. Ici, nous avons un élément factuel imparable. Une preuve. Alors que souvent dans ce qui suit, nos recherches nous amèneront à une suspicion légitime, mais pas forcément à une preuve.

2. Connaître la date d'enregistrement du site web et son propriétaire

Le Whois (contraction de l'anglais who is?, signifiant « qui est ? ») est un service de recherche qui permet d'obtenir des informations sur une adresse IP (l'adresse de l'ordinateur) ou un nom de domaine (l'adresse d'un site internet).

Une recherche sur le Whois donne accès au titulaire d'un nom de domaine ainsi que sa date d’enregistrement. Vous pouvez par exemple utiliser le service Eurodns pour vérifier les informations relatives au site web de votre partenaire.

Avec le Whois, vous obtenez notamment la date d’enregistrement du nom de domaine, ainsi que sa durée de validité. Un site créé le mois passé n’est bien entendu pas forcément frauduleux. Mais si la société se vante d’être leader sur son marché depuis vingt ans, un doute devrait s’installer.

Exemple de résultat d'une recherche Whois

A noter ! Vous pensez avoir découvert un arnaqueur parce que le site est hébergé en Suisse alors que l’adresse officielle se trouve en France ? Çà ne prouve rien du tout. Une entreprise peut trouver un hébergeur où ça lui chante.

Accès aux informations personnelles

Une mise en garde s'impose : le fait de ne pas accéder aux informations personnelles n'est pas nécessairement suspect. Il est relativement répandu et peu coûteux de payer pour que vos informations personnelles soient protégées lorsque vous enregistrez un domaine. Si vous effectuez une recherche whois sur un domaine et que le résultat indique quelque chose comme "Enregistrement privé", "WhoisGuard protégé" ou "Perfect Privacy LLC" comme titulaire, cela signifie que le domaine est protégé. Même dans ces cas, une recherche whois nous indiquera la date du dernier enregistrement du domaine, sa date d'expiration et l'adresse IP où le site est hébergé.

Rechercher les sites hébergés sur le même serveur

En ce qui concerne les adresses IP, il faut savoir que des sites web sans aucun lien entre eux peuvent être hébergés sur le même serveur. Cela s'explique généralement par le fait que les personnes utilisent la même société d'hébergement pour leurs sites web.

En règle générale, moins il y a de sites web hébergés sur le même serveur, plus il y a de chances qu'ils soient connectés. Mais ce n'est pas certain. Si vous voyez des centaines de sites hébergés sur un serveur, il est possible qu'ils ne soient pas connectés. Mais si vous voyez qu'il n'y en a que neuf, par exemple, et que celui qui vous intéresse a des informations d'enregistrement privées, il vaut la peine de lancer une recherche « Whois » sur les huit autres domaines pour voir s'ils ont un propriétaire commun et s'il est possible que cette personne soit également propriétaire du site sur lequel vous enquêtez.

C'est le service que propose une site comme Topsitessearch qui donne accès au informations d’enregistrement, mais fournit en plus les liens des sites hébergés au même endroit, les mots-clés liés au site, les sites actifs dans le même secteur d’activité, et une vérification de l’enregistrement de l’IP dans des répertoires de spams.

3. Vérifier l’adresse émail et le numéro de téléphone fournis par le site

L'adresse email

Recherchez l'adresse email sur un moteur de recherche permet de s'assurer qu'elle ne se trouve pas sur des sites d'arnaque en ligne.

Et aussi de s'assurer que cette adresse a une vie sur le net. Une adresse de format « info@entreprise.com » qui ne donne pas le moindre résultat suite à une requête n’est pas quelque chose de courant. Un peu comme si l’adresse n’avait aucune existence, ce qui est probablement le cas. Probablement, mais ça n’est pas certain.

Le numéro de téléphone

Aujourd’hui, l’absence d’un numéro de téléphone ne peut plus vraiment être considérée comme suspecte. Juste un petit élément à garder en mémoire. Beaucoup de sites proposent un contact uniquement par mail.

Si un numéro de téléphone est présent, lancez-le sur votre moteur de recherche entre guillemets. Vous verrez alors que, peut-être, ce numéro est repris sur une liste de scammers (arnaqueurs en ligne). Ou que le numéro est utilisé sur des dizaines d'autres sites web. Même si ça a l’air énorme, c’est comme ça que j’ai trouvé qu’une fausse université britannique arnaquait des étudiants. Ils utilisaient le même numéro de téléphone pour de nombreux faux sites d’universités, l’une plus prestigieuse que l’autre. En tout cas au regard des photos présentées sur les sites.

Prenez la peine d’appeler le numéro, juste pour savoir si quelqu’un répond, comment, dans quelle langue. La dernière fois que je l’ai fait, c’est la réception d’un hôtel de luxe qui a décroché. Fin de l’enquête.

4. Consulter l’adresse physique de la société

Utiliser un service de recherche comme Google Maps permet de s'assurer de l'adresse indiquée

En zoomant sur l'adresse, regardez si la rue recherchée est illuminée sur la carte. Si c'est le cas ça veut dire qu’un véhicule de Google est passé par là et que vous pouvez visualiser des vues de l’endroit. Pour ça, vous allez en bas à droite de la carte, et cliquez sur le petit bonhomme orange que vous déplacez vers l’adresse à vérifier.

Et là, c’est souvent le Noël de l’enquêteur : l’adresse n’existe pas, ou c’est un bureau de poste, un terrain vague. Un site de production est localisé dans une maison en plein centre-ville…

Dans l’affaire du tableau, l’acheteur indiquait une adresse pour sa société d’investissement. Précisons que sur son site, la société n’acceptait pas de client pour moins de 100.000.000 de dollars. L’adresse était bien réelle et aboutissait dans les bâtiments d’un organisme qui aide les entreprises à se développer. Ce qui est déjà curieux pour un milliardaire auto-proclamé, mais pas impossible. Un simple appel téléphonique au centre d’entreprises a confirmé qu’ils n’avaient jamais entendu parler de l’acheteur.

5. Consulter la présence sur internet et les réseaux sociaux de l’entreprise et de ses représentants

Il s'agit de récolter les traces de la présence de votre contact en ligne. Ici aussi, on fait simple. On tape l’url du site entre guillemets dans son moteur de recherche, mais sans le « www », par exemple "francenum.gouv.fr". Le fait de mettre des guillemets est très important pour avoir des résultats pertinents. En leur absence vous risquez d'être noyé sous des résultats sans rapport avec votre recherche. Faites le test avec vos nom et prénom et votre nom entre « « , ou pas.

 

Premier cas de figure : rien. On ne parle nulle part de votre potentiel fournisseur. Pas de critique, pas de page Facebook (et si elle existe, regardez dans le bas du profil quand la page a été créée), inconnu chez LinkedIn. Très très mauvais. Pas encore une preuve de fraude, mais j’hésiterais quand même beaucoup avant d’envoyer un acompte.

Deuxième cas de figure : on en parle sur les réseaux sociaux, et en mal. A vous d’en tirer les conclusions qui s’imposent.

Vous pouvez aussi connaître le nombre de visiteurs mensuels du site, mais je ne vous le recommande pas. Déjà parce qu’il faut un site plutôt populaire pour obtenir ces chiffres et aussi parce que certains sites sont peu visités et sont pourtant légitimes.

Vérifier le nom de votre contact

Vous avez une personne de contact chez votre futur partenaire. Tapez « prénom nom » dans la barre de recherche de votre moteur de recherche et vous verrez immédiatement si cette personne a une présence sur les réseaux sociaux.

Sauf si son nom est trop banal, auquel cas il faudra continuer la recherche à l’aide de mots-clés plus précis. Dans ce cas, vous pouvez aussi utiliser le service en ligne Whatsmyname qui vous aidera à identifier les différents profils d’une personne sur les réseaux sociaux.

Et si vous ne trouvez rien ? Ça ne prouve rien. Ce n’est pas habituel, mais sans plus. Beaucoup de gens ont une présence sur les réseaux, mais beaucoup de gens n’en ont pas. Le dirigeant de la galerie d’art qui m’a demandé d’enquêter sur son potentiel acheteur m’a par la suite demandé d’enquêter …sur lui, et il était très heureux que je trouve si peu de choses.

Par contre, certaines entreprises aiment à montrer noms et parfois photos des collaborateurs ou des membres du conseil d’administration. C’était le cas pour l’enquête à Singapour. Sur le site, on retrouvait le nom de cinq dirigeants du groupe. Aucun n’avait de présence sur les réseaux sociaux, et ça, c’est quasi impossible. Une ou deux personnes à la limite, c’est envisageable, mais cinq, non. Encore une fois, ce n’est pas une preuve indiscutable de fraude. Mais ça reste très étonnant. Une recherche de mandats (participation officielle dans une entreprise) dans des entreprises au niveau mondial n’a rien donné non plus et ça, c’est une preuve de fraude.

Si la photo des collaborateurs est présente sur le site, utilisez-les pour une recherche inversée de photos. Les fraudeurs sont rarement aussi malins que dans les films, et souvent vous allez retrouver la photo mais avec un autre nom de famille. Ce n’est pas bon signe.

6. S’intéresser  aux textes du site internet

Copiés-collés malhonnêtes

Les incohérences sur les sites frauduleux ne sont pas si fréquentes. Par contre, l’emprunt des textes à d’autres sites, oui. Si votre partenaire est une importante société, la probabilité que les textes du site soient des copiés-collés est très faible. Dans une petite société, c’est très possible. Ce n’est donc pas une preuve de fraude. Cependant, on peut aussi voir que le copié-collé a été modifié dans l’intention claire de vous faire croire quelque chose qui est faux.

Pour cela, vous soumettez à votre moteur de recherche, une ou deux phrases du site, pas plus, SANS guillemets et vous voyez ce que ça donne. Si vous mettez les guillemets, la plus petite modification du texte fera que vous n’aurez aucun retour. Alors que sans, vous aurez en retour, surtout dans le haut de votre page de résultats, les textes exacts ou ceux qui s’en rapprochent le plus.

Fautes de syntaxe, d'orthographes...

La présence de nombreuses fautes d’orthographe ou de syntaxe doit vous alerter dans tous les cas, mais surtout s’il s’agit d’une grande entreprise. Sauf dans un cas, fréquent : le propriétaire du site veut attirer une clientèle venant de l’étranger et pour des raisons d’économie, fait traduire certaines pages par un traducteur automatique. C’est maladroit, mais ça n’est pas bien grave.

Liens vers les réseaux sociaux

Si le site publie des articles, voyez s'ils mènent à une page d'auteur contenant plus d'informations, comme une biographie ou des liens vers les réseaux sociaux de l'auteur. Intéressez-vous à eux.

Le site comporte-t-il des liens vers des réseaux sociaux ? Ceux-ci peuvent prendre la forme de petites icônes en haut, en bas ou sur le côté de la page d'accueil, ou d'un encart vous invitant à aimer sa page Facebook, par exemple.

Si la page présente des icônes pour des plateformes telles que Facebook et Twitter, passez votre souris dessus et regardez en bas à gauche de la fenêtre de votre navigateur pour voir l'URL à laquelle elles mènent. Souvent, un site Web créé à la hâte ne prend pas la peine d'indiquer les identifiants des réseaux sociaux spécifiques.

7. Vérifiez les mentions légales du site internet

Le site mentionne-t-il des noms, des adresses ou des sociétés dans ses mentions légales, sa politique de confidentialité ou ses conditions générales ? Ces noms ou sociétés sont-ils différents de ceux qui figurent dans le pied de page, la page "à propos" ou d'autres endroits du site ?

En France, et dans le reste de l'Union européenne, tout site internet doit posséder des mentions légales. Leur absence n'est donc bon signe. Mais cette obligation ne s'impose pas de nombreux pays. Leur absence de conditions générales sur le site, si elle peut être interprétée défavorablement, n'est donc pas nécessairement alarmante.

Dans tous les cas, un site qui dispose de mentions légales, en fournissant des informations intéressantes comme des noms de dirigeants ou des adresses physiques, favorise la confiance.

8. S’intéresser au logo du site internet

Un logo que vous trouvez moche n’est pas un délit. Un logo de faible qualité non plus, mais ça pousse à avoir de légers doutes.

Dans l’enquête à Singapour, le logo du potentiel partenaire est celui-ci.

Si je cache le nom du « group », ce n’est pas parce que je crains une réaction de leur part. Le site vient de fermer ses portes. Mais parce qu’il utilise le nom de famille de réels investisseurs en Asie.

La qualité du logo est vraiment faible et j’ai fait une recherche inversée d’une partie du logo. Et je trouve ça, qui est le logo d’une entreprise qui, je crois fabrique des t-shirts.

Preuve que l’entreprise est frauduleuse ? Non, pas vraiment. Mais quand vous êtes une entreprise supposée peser des milliards, ce logo est peu vraisemblable.

9. S’assurer des témoignages des clients

Les fraudeurs sont finalement des menteurs ordinaires et ils font donc des erreurs de menteur ordinaire. Une mise en garde à l’égard des fraudeurs sur un site inconnu peut être un signe. Un signe, rien de plus.

Le site répertorie-t-il des produits, des clients, des témoignages ou d'autres personnes ou entreprises qui mériteraient d'être étudiés ? Si les noms de clients heureux sont cités, vous les vérifiez.

10. Légitimité du site

Un site comme Scamadviser vous dira si le site est repris sur des sites d'hameçonnage (phishing) ou de spam, s’il est source de virus et si des commentaires négatifs ont été publiés sur des sites de réputation en ligne.

Comment se former contre les risques de fraude

Le conseil de l'expert

La procédure ci-dessus ne nécessite pas que vous soyez diplômé de l'Académie du FBI. Elle prend de 30 minutes à une heure de travail et permettra à certains d'entre vous d'économiser beaucoup d'argent. Lorsque vous la mettez en pratique la première fois, cela vous prendra évidemment plus longtemps car cela demande un peu d’entrainement. A l’inverse l’enquête peut se terminer en deux minutes : vous découvrez que l’entreprise n’a aucun enregistrement au registre de commerce et il est inutile de poursuivre. Par exemple.

Il existe d’autres outils et techniques mais ce qui précède a le mérite de pouvoir être utilisé immédiatement. Bien sûr, dans certains cas, une enquête plus approfondie peut être utile.

L'objectif de cet article est de vous montrer qu'il est très facile d'éviter la plupart des escroqueries. Pas toutes, bien sûr, mais la plupart.

En savoir plus

Psychologue de formation, Philippe Dylewski a dirigé un cabinet-conseil en ressources humaines pendant 15 ans avant de bifurquer vers le monde de l’investigation. D’abord quelques années en recherche de personnes disparues, puis en intelligence économique, renseignement et enquêtes au service des entreprises et organisations.

Julien Karachehayas | Tous droits réservés

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