Robots agricoles connectés en très haut débit : témoignages d’exploitants conquis !

Témoignage | Publié le 17 octobre 2022 | Mis à jour le 21 avril 2023

Drone

Dans le Grand Est petits et grand robots se côtoient dans les campagnes. Le reportage de France 3 Région "La campagne connectée et agriculture high-tech" montre comment des agriculteurs gagnent en efficacité et améliorent leurs conditions de travail au quotidien, avec le numérique.

Le très haut débit accélère la numérisation des exploitations agricoles

Connecter la campagne ? C’est essentiel pour les citoyens et les entreprises. Dans le cadre du projet de déploiement de la fibre la Région Grand Est, des milliers de kilomètres de fibre ont été déployés pour relier les territoires les plus isolés. Un réseau démarré en 2016 et achevé en 2022. L'objectif étant de relier le monde rural à Internet à très haut débit.

Fait marquant : ce projet a par exemple permis de connecter Châtillon-sous-les-Côtes, village de 180 habitants, à 13 kilomètres de Verdun. Dans cette commune, les habitants viennent d’être raccordés. Cette connexion ultrarapide simplifie les échanges à distance et facilite la mise en place de nouveaux projets (communication, échanges. etc.).

Le reportage "Campagne connectée et agriculture high-tech : comment la technologie peut changer la donne" diffusé le 4 octobre 2022 sur France 3 Région met en avant des progrès réalisés dans cette région par des agriculteurs. Ce programme rend compte des choix politiques effectués dans des territoires ruraux et présente l'émergence de différents projets agricoles utilisant le numérique dans la région Grand Est. Ce reportage illustre comment la robotisation dans le secteur agricole permet de  répondre à plusieurs défis, tels que la pénurie de main-d’œuvre, le manque d’attractivité des métiers de l’agriculture ou encore de la pénibilité du travail en exploitation.

Des avantages que le département de la Haute-Marne a bien identifié. Il est parmi les plus équipés de  France.

« Depuis 10 ans, on est passé de quasiment 0 % de parcelle équipée en robots sur le département, à entre 30 et 40 % aujourd’hui. Dans les dix prochaines années, ce chiffre va encore augmenter. »

Le Conseiller à la chambre de l’agriculture de Haute-Marne

Témoignages d’agriculteurs et d’éleveurs qui ont intégré la robotique dans leur exploitation

La traite automatisée, c’est bon pour ma retraite !

Dans une exploitation de Haute-Marne, la traite des vaches est entièrement automatisée. Les vaches passent 2 à 4 fois par jour dans une machine de traite. Résultat : un gain de temps de 2 heures par jour pour l’agriculteur.

Avantages de ce système : plus d’heures fixes pour la traite, les vaches s’y rendent quand elles le souhaitent. Un progrès notable pour le bien-être animal ! Aussi, le temps gagné permet à l’exploitant de se former en continu. L'éleveur apprend ainsi à gérer différemment son exploitation. Grâce aux données issues des machines de traite, cela améliore la gestion avec un suivi individualisé de la santé de l'animal.

Pour l'installation d'un robot de traite, il faut compter sur un investissement de 200 000 euros. Objectif : simplifier le quotidien et laisser plus de temps à disposition de l’agriculteur pour d’autres tâches. La pénibilité est moindre ce qui contribue à rendre le métier plus attractif.

Si cette robotique vous laisse encore perplexe, d'autres solutions existent pour réduire la fatigue physique, sans automatiser tout le processus.

A Pressigny, en Haute-Marne sur l'exploitation d’une jeune éleveuse, une autre solution est choisie pour la traite des vaches : un exosquelette utilisé par l’exploitation. Cela peut faire peur ou prêter à sourire. Pourtant, il s'agit d'une aide précieuse au quotidien pour soulager les douleurs de dos provoquées par les gestes répétitifs. L'exosquelette reproduit le mouvement mécanique des muscles. Ainsi, l'éleveuse a moins d'énergie à fournir.

Pourquoi pas un drone pour semer mes cultures ?

Cet éleveur, à lui fait appel à une société spécialisée, basée à Colombey-les-Deux-Églises. Il a opté pour un drone de 42 kg qui peut emporter jusqu'à 20 kg de graines. Cet aéronef peut semer ses semences sur une parcelle d’un hectare en seulement 10 minutes. Il suffit de détourer la parcelle (expression employée dans l’agronomie). Une fois les limites de la parcelle indiquées, le drone sème en autonomie. Le gain de temps se fait lorsque le drone tourne pour passer à la rangée suivante : les demi-tours étant plus lents avec un tracteur standard. Lorsque le réservoir de graine est vide, il revient seul au point de départ pour être rempli. Les agriculteurs ont fait appel à une société spécialisée de cette commune.

L’agriculteur effectue 2 récoltes par an : du trèfle (comme engrais vert) à la suite de sa récolte de blé.

Avec cet exemple, l’utilisation du drone permet de réduire la consommation de carburant. En effet, on estime de 43 000 à 53 000 euros, le budget annuel d’un agriculteur, lorsque le prix du GNR (le Gazole Non Routier) entre 0,75 et 2 euros, le litre. Mais surtout, utiliser un drone pour le semis permet d'éviter de détériorer la culture en place et de bouleverser l’équilibre du sol.

Le désherbage en 20 minutes chrono

Cas pratique dans une plantation d'herbes aromatiques à Fays (Haute-Marne). Un robot désherbe des parcelles à partir d'une carte qui répertorie les rangs à désherber. Le GPS lui permet d'identifier les rangs et les plantes avec une précision de quelques centimètres. Ce robot désherbe cette parcelle de ses mauvaises herbes en 20 minutes seulement. A la main, ce travail aurait pris deux semaines. Le plus : la batterie a une autonomie d'environ 8h.

Replay

Campagne connectée et agriculture high-tech : comment la technologie peut changer la donne

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